Ilest l’auteur de trĂšs de 200 publications, et son oeuvre poĂ©sie tourne autour de la question de la sphĂ©ritĂ© et de la recherche d’une certaine harmonie cĂ©leste. Docteur en sciences politiques, journaliste indĂ©pendant, enseignant, FrĂ©dĂ©ric Paulin publie son premier roman en 2009 (La Grande dĂ©-glingue) et a depuis Ă©crit une dizaine d’autres policiers.
Alfred Hitchcock - AFP / Rue de SĂšvres 2018Plusieurs albums de BD sortis rĂ©cemment retracent le parcours, rĂ©el ou imaginaire, de cinĂ©astes cĂ©lĂšbres ou tombĂ©s dans l' Spirou, Marvel
 Le cinĂ©ma raffole de BD. Le 9e Art, de son cĂŽtĂ©, est souvent considĂ©rĂ© par des nombreuses personnalitĂ©s du 7e Art comme un moyen pour faire des films Ă  bas coĂ»ts on ne compte plus les scĂ©narios inachevĂ©s ou non produits devenus des albums ou les scĂ©naristes et rĂ©alisateurs qui se sont tournĂ©s vers l’édition pour Ă©tancher leur soif de 2018, une demi-douzaine de BD sur le sujet a paru. Inscrits dans des genres trĂšs diffĂ©rents livre pour enfants, enquĂȘte, pastiche
, ces titres Ă©voquent pour la plupart des pans dĂ©sormais disparus, voire oubliĂ©s, de l’Histoire du 7e Art. Et ont une ambition les remettre au goĂ»t du d’Hitchcock, La Bobine d’Alfred de Nicolas Pitz et Malika Ferdjoukh est animĂ© d'une ambition didactique, voire ludique. Tout comme Avec Edouard Luntz de Julien Frey et Nadar ou encore Midi-Minuit de Doug Headline et Semerano Massimo, hommage au cinĂ©ma d’exploitation italien des annĂ©es 1960 et de BD parlant de cinĂ©ma © Rue de SĂšvres / Futuropolis / DupuisLorsque l’on Ă©voque des films aussi cĂ©lĂšbres que ceux de Hitchcock ou un genre aussi codifiĂ© que celui du giallo, impossible de ne pas truffer son histoire de rĂ©fĂ©rences. "Le but Ă©tait de prendre des petites choses de chacun de ses films, sans cela ne nuise pas au rĂ©cit", prĂ©cise Nicolas Pitz, dessinateur de La Bobine d’ d’un roman de Malika Ferdjoukh destinĂ© Ă  la jeunesse, cet album vise cependant un public plus large. "Comme on parlait d’Alfred Hitchcock, on avait vraiment peur de perdre tout le monde si on visait un public trop jeune, parce qu’il y a beaucoup de rĂ©fĂ©rences", indique-t-il, avant d’ajouter "J’ai fait des interventions scolaires au festival d’Amiens. C’était trĂšs compliquĂ©. Il y en avait gĂ©nĂ©ralement qu’un ou deux Ă©lĂšves qui savaient qui Ă©tait Alfred Hitchcock".Midi-Minuit © DupuisDonner envie aux gens d'aller voir des filmsDans Midi-Minuit, histoire qu’il devait rĂ©aliser au cinĂ©ma, Doug Headline imagine une enquĂȘte policiĂšre tournant autour d’un cinĂ©aste fictif, Marco Corvo, sorte de mĂ©lange entre le romancier italien Valerio Evangelisti et le cinĂ©aste culte Mario Bava. Pour parfaire ce personnage, le scĂ©nariste a imaginĂ© une filmographie aux titres plus vrais que natures et parodiant Dario Argento Un papillon sous la lune de sang, La Valse lente du scorpion, Le Chaud baiser de la tarentule
"Le but du jeu Ă©tait de semer le doute chez le lecteur pour qu’il se demande si ce rĂ©alisateur italien dont on parle a vraiment existĂ©", commente celui qui veut jouer avec les codes du giallo, un genre "extrĂȘmement ludique et amusant". Bien que ces films soient en grande partie assez mauvais "il y en a environ 180, dont 140 Ă  jeter", estime-t-il, son ambition est de "faire connaĂźtre des films qui ne sont plus si faciles d’accĂšs que ça" et "donner envie aux gens d’aller les dĂ©couvrir".Pour ressusciter ce cinĂ©ma d’antan, dĂ©cimĂ© dans les annĂ©es 1980 par l'avĂšnement de la vidĂ©o et la mainmise de Berlusconi sur la production, Midi-Minuit propose un dossier thĂ©matique sur le sujet. Doug Headline appuie Ă©galement son rĂ©cit sur des anecdotes vĂ©ridiques et utilise de vĂ©ritables phonogrammes de classiques du cinĂ©ma bis italien. "Il faut montrer Ă  quoi ça ressemblait", indique le fils de Jean-Patrick Manchette qui a glissĂ©, dĂšs les premiĂšres pages, une perle du genre Vierges pour le bourreau - "un des films les plus mal jouĂ©s de l’histoire du cinĂ©ma", selon Edouard Luntz © FuturopolisDonner Ă  voir des films disparusLe scĂ©nariste Julien Frey et le dessinateur Nadar se penchent eux aussi sur un cinĂ©ma disparu. Dans Avec Edouard Luntz, le duo redonne vie Ă  la filmographie de ce cinĂ©aste français, devenue invisible. "Je n’aime pas trop aller vers ce qui brille", prĂ©cise Julien Frey. "Je prĂ©fĂšre les gens dont on ne parle pas. Je ne sais pas si c’est une bonne idĂ©e, mais c’est naturellement vers cela que je vais."Pour retracer la carriĂšre de cet auteur d’une dizaine de films dont un, Le Grabuge, a complĂštement disparu aprĂšs un litige avec son producteur Darryl F. Zanuck, Julien Frey a prĂ©fĂ©rĂ© recourir aux "moyens illimitĂ©s de la BD" "En terme de rĂ©cit, l’album est trĂšs alambiquĂ© et pour le cinĂ©ma jamais, je crois, un producteur n’aurait acceptĂ© ça. Avec la BD, on est libre de dessiner et d’écrire ce que l’on veut."Avec Edouard Luntz "n’est pas une biographie", insiste Julien Frey. "Ce n’est pas non plus une fiction, parce que l’on parle d’évĂ©nements rĂ©els. C’est plus une enquĂȘte-reportage, une dĂ©claration d’amour Ă  un cinĂ©aste et une interrogation sur le destin des films que l’on n’a pas les moyens de restaurer." L’album donne Ă  voir les films de Luntz, dont seul le premier, Les CƓurs verts, a bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une sortie DVD. "L’idĂ©e de l’album est de partir Ă  la rencontre de Luntz Ă  travers ses films et les gens qu’il cĂŽtoyait au cours de sa vie", analyse Julien Frey. "C’était important de montrer les films. Puisqu’on ne peut pas les voir, au moins, on peut les lire et plonger dans cet univers Ă  travers l’album".Certains photogrammes ont Ă©tĂ© reproduits fidĂšlement, d’autres ont Ă©tĂ© inventĂ©s, notamment pour Le Grabuge. Lorsque l’on s’attaque au cinĂ©ma, et a fortiori Ă  des personnalitĂ©s connues du grand public, difficile d’éviter le mimĂ©tisme. Nadar a trouvĂ© un compromis. "Il a simplifiĂ© les personnes existantes, comme Michel Bouquet, de sorte que les lecteurs les reconnaissent immĂ©diatement", explique Julien Frey. "Pour d’autres personnages, il a choisi a de se dĂ©marquer de la rĂ©alitĂ©, comme si des comĂ©diens interprĂ©taient les rĂŽles".Couvertures de BD sur Luis Bunuel et Alfred Hitchcock © GlĂ©nat / DargaudHitchcock caricaturĂ©MĂȘme son de cloche pour Luca Erbetta, dessinateur de Dans les eaux glacĂ©es du calcul Ă©goĂŻste, polar qui Ă©voque les mƓurs dissolues de l’entre-deux-guerres via le trio infernal Dali, Buñuel et Cocteau. "Je n’avais aucune directive. J’ai composĂ© avec mon style, qui est plutĂŽt rĂ©aliste. Je me suis concentrĂ© sur l’expression des personnages plutĂŽt que sur une reprĂ©sentation prĂ©cise du visage de chacun", dit le dessinateur, qui a privilĂ©giĂ© le romanesque sur le une scĂšne, Dali et Buñuel se gaussent devant un film pornographique. La scĂšne n’a sans doute pas eu lieu, mais peu importe "L’idĂ©e n’est pas de faire une biographie exacte, mais de raconter un esprit de l’époque. On a jouĂ© sur ce qui aurait pu ĂȘtre. Ils Ă©taient assez subversifs. Il est bien probable qu'ils aient pu voir un tel film". Pour retrouver le Paris des annĂ©es vingt et le parfum des films de l’époque, le dessinateur a donc travaillĂ© sur un papier jauni et a usĂ© d’un "noir et blanc colorĂ©" tout en privilĂ©giant des cadrages trĂšs Pitz, quant Ă  lui, a employĂ© des couleurs proches du Technicolor. Comme l’histoire est vue par les yeux d’un enfant, il voulu Ă©viter un dessin trop rĂ©aliste. Son Hitchcock est donc caricaturĂ© "C’est un enfant projetĂ© aux Etats-Unis. Le trait devait ĂȘtre assez enfantin. Le personnage voit ce qu’il se passe comme je l’ai dessinĂ©".Preuve que Hitchcock continue de fasciner Dargaud sortira le 14 septembre Sir Alfred Dargaud de Tim Hensley, qui propose une sĂ©rie d’anecdotes apocryphes et moqueuses sur l’auteur de La Mort aux trousses. Casterman publiera prochainement Cooper - Un guerrier Ă  Hollywood de Florent Silloray, une biographie du rĂ©alisateur de King Kong, connu pour ses penchants esclavagistes et son Maccarthysme primaire.
dessinateurs.. Dimanche 21 aoĂ»t de 10H Ă  12H et de 14H Ă  17H. RĂšgles Ă  respecter pour les sĂ©ances de dĂ©dicaces. Pour tous les auteurs prĂ©sents au festival il est obligatoire d’acheter une BD de l’auteur concernĂ© sur le stand du festival pour obtenir un « ticket dĂ©dicace de cet auteur ». Les albums qui seront en vente pour la
En Ă©tĂ©, point de sorties BD ». Telle semble ĂȘtre, hĂ©las, la devise des Ă©diteurs de petits Mickeys. Alors pourquoi ne pas en profiter pour dĂ©couvrir des albums que vous auriez zappĂ©s ces derniers mois ? Pour vous y aider, 20 Minutes revient sur cinq albums rĂ©cents exploitant la SF. La plus inventive Infinity 8 »C’est l’un des projets SF les plus excitants - et ambitieux - qu’aient produit des auteurs de BD francophone depuis L’incal, la sĂ©rie de Moebius et Jodorowsky. D’abord parce qu’Infinity 8 rĂ©unit une brochette de stars » du 9e Art parmi lesquelles Lewis Trondheim, Zep - le crĂ©ateur de Titeuf -, Olivier Vatine, Boulet, Fabien Vehlmann, Emmanuel Guibert. Ensuite parce que ce space opera humoristique repose sur un audacieux concept de reboot » qui lui permet de dĂ©cliner une mĂȘme situation en une infinitĂ© - thĂ©orique - d’intrigues
 La sĂ©rie s’inspire des pulps, ces revues amĂ©ricaines bon marchĂ© des annĂ©es 1950-1960 qui compilaient des rĂ©cits - sans prĂ©tention littĂ©raire - mixant polar, horreur et Ă©rotisme bon enfant. J’en ai lu une quantitĂ© astronomique, ainsi que des romans et nouvelles de SF made in USA, entre 15 et 20 ans », prĂ©cise Trondheim, qui en a aujourd’hui 52. On y croise donc autant de belles pĂ©pĂ©es chacun des tomes a pour hĂ©roĂŻne une fliquette de l’espace Ă  la plastique hyperavantageuse que d’extraterrestres polymorphes, mais aussi des nazis du futur vĂ©nĂ©rant la tĂȘte congelĂ©e d’Hitler et un rabbin venu d’une autre planĂšte ! Tout ça restant Ă©videmment Ă  prendre Ă  ce 42e degrĂ© dont Trondheim s’est fait une 8 - Collectif - Ă©ditions Rue de SĂšvres, 17 euros le volumeLe plus fataliste Trees »L’auteur britannique Warren Ellis Daredevil, Batman, The Authority, Transmetropolitan etc. a largement contribuĂ© au renouveau de l’industrie des comics ces deux derniĂšres dĂ©cennies. Entre l’écriture de deux romans, le voilĂ  qui revient Ă  ses premiĂšres amours avec ce rĂ©cit de pure y assiste Ă  une certain fatalisme des terriens face Ă  une invasion dont tous ignorent les visĂ©es. L’humanitĂ© excelle dans la rĂ©signation, sur Ă  peu prĂšs tous les sujets », souligne Warren Ellis. Ce premier volume s’articule autour de plusieurs personnages issus des quatre coins du monde un AmĂ©ricain qui espĂšre devenir maire de sa ville, un artiste chinois en quĂȘte d’identitĂ©, un scientifique basĂ© en NorvĂšge arctique et une jeune italienne liĂ©e, contre son grĂ©, Ă  un mouvement fasciste. Tous vivent Ă  l’ombre d’un mĂ©galithe extraterrestre, et tous, mĂȘme s’ils n’en ont pas conscience, en ont dĂ©veloppĂ© une sorte de dĂ©pendance. Une fois que j’ai trouvĂ© l’idĂ©e faisant de l’atterrissage des "Arbres" un Ă©vĂ©nement global, la traiter de façon chorale s’est faite Ă©vidente », concĂšde Warren Ellis. L’impact de ces Ă©vĂ©nements sur des cultures trĂšs diffĂ©rentes a naturellement induit plusieurs histoires trĂšs diffĂ©rentes ».Trees, de Warren Ellis & Jason Howard – Ă©d. Urban Comics, 10 euros le volumeLe plus visionnaire Centaurus »Un gigantesque vaisseau-monde » a quittĂ© la Terre Ă  l’agonie. Vingt gĂ©nĂ©rations se sont succĂ©dĂ©es Ă  son bord depuis son dĂ©part. Sa finalitĂ© trouver une planĂšte susceptible d’accueillir nos descendants. Vera, satellite de l’étoile Proxima Centaurus, pourrait convenir. Un Ă©quipage triĂ© sur le volet y est donc envoyĂ© en reconnaissance
 En croisant les intrigues et en les plaçant sur deux plans diffĂ©rents - l’espace dans le vaisseau et le sol de Vera -, les scĂ©naristes Leo AldĂ©baran, BĂ©telgeuse, AntarĂšs, Survivants, etc. et Rodolphe Kenya, Namibia, etc. inscrivent davantage leur rĂ©cit dans le genre hard science que dans celui du space opera, mille fois exploitĂ© en d’autant plus vrai qu’il s’articule autour d’une prĂ©occupation d’actualitĂ© celle de la probable future dĂ©gradation des conditions de vie sur titre personnel, Rodolphe se dĂ©fend pourtant de tout fatalisme AprĂšsle choc des civilisations et la crise pĂ©troliĂšre des annĂ©es 1970 - dont on devait ne jamais se remettre ! -, on apprend Ă  relativiser. La folie des hommes est certes en pleine activitĂ©, mais ne l’a-t-elle pas toujours Ă©tĂ© ? »Centaurus, de LĂ©o, Rodolphe & Janjetov - Ă©d. Delcourt, 11,99 euros le volumeLe plus littĂ©raire Ravage »Aussi Ă©trange que cela puisse paraĂźtre, jamais le roman Ravage de RenĂ© Barjavel n’avait Ă©tĂ© adaptĂ© en BD. Peut-ĂȘtre Ă©tait-ce dĂ» Ă  sa rĂ©putation sulfureuse le livre ayant Ă©tĂ© Ă©crit en 1943 - donc pendant l’occupation allemande -, certains y ont vu une glorification du marĂ©chal PĂ©tain ? Pas de quoi rebuter le scĂ©nariste français Jean-David Morvan ni le dessinateur Rey Macutay, qui osent enfin mettre la cĂ©lĂšbre dystopie de Barjavel en bulles et en cases. Reconnu comme l’un des tout premiers romans post-apocalyptiques, Ravage raconte donc l’effondrement des sociĂ©tĂ©s modernes suite Ă  une catastrophe technologique ici, la disparition de l’électricitĂ©.Pour Jean-David Morvan, en faire une bande dessinĂ©e relevait du rĂȘve d’adolescent J’ai dĂ©couvert le livre Ă  douze ou treize ans, quand j’ai commencĂ© Ă  lire de la science-fiction – notamment française. Je crois me souvenir qu’étant, Ă  l’époque, fascinĂ© par la sĂ©rie ValĂ©rian, de Christin et MĂ©ziĂšres, j’ai voulu trouver un Ă©quivalent en romans. De fil en aiguille, ça doit bien faire dix ans que je projette de l’adapter en BD ».Ravage, de Jean-David Morvan & Rey Macutay - Ă©ditions GlĂ©nat, 13,90 euros le volumeLe plus rĂ©aliste Mars Horizon »L’humanitĂ© fantasme depuis des dĂ©cennies Ă  l’idĂ©e d’un jour visiter Mars. Florence Porcel, elle, l’a fait. Enfin, en bande dessinĂ©e. ÉpaulĂ©e par le dessinateur Erwann Surcouf, l’auteure-comĂ©dienne-animatrice imagine - sous la supervision d’une flopĂ©e de scientifiques - les dĂ©fis que rencontreront les premiers explorateurs de la planĂšte rouge dans Mars Horizon. Ils sont psychiatre, mĂ©decin, ingĂ©nieur, pilote ou encore botaniste ce sont les ambassadeurs de la premiĂšre mission habitĂ©e vers Mars
. PlutĂŽt que de m’attarder sur des considĂ©rations trop techniques, j’ai prĂ©fĂ©rĂ© m’intĂ©resser Ă  la psychologie des membres de l’expĂ©dition. La rĂ©action des uns et des autres dans cet environnement hyperhostile, c’est la seule chose qu’on ne pourra jamais vraiment simuler avant un Ă©ventuel dĂ©part », dĂ©clare Florence la demoiselle sait de quoi elle parle puisqu’elle a, en 2014, fait partie des candidats - sur plus de - retenus pour le second tour des sĂ©lections du projet Mars One qui envisage d’envoyer des ĂȘtres humains s’installer dĂ©finitivement sur la planĂšte Mars ; puis elle a participĂ© Ă  une mission de simulation de sĂ©jour sur Mars, dĂ©but 2015, au sein de la Mars Desert Research Horizon, de Florence Porcel & Erwann Surcouf- Ă©ditions Delcourt, 16,50 euros BDMetal Hurlant Chronicles (AstĂ©roĂŻde hurlant) - Un astĂ©roĂŻde nĂ© de la destruction d'une planĂšte file dans le vide intersidĂ©ral. Dans sa course pour l'Ă©ternitĂ©, il frĂŽle des mondes habitĂ©s et Ă©met des ondes qui engendrent une transformation ou une crise. De cette rencontre dĂ©chirante, comme un papillon Ă©jectĂ© de sa chrysalide, naĂźt alors une histoire dure et acĂ©rĂ©e comme Bonjour, Comme vous avez choisi notre site Web pour trouver la rĂ©ponse Ă  cette Ă©tape du jeu, vous ne serez pas déçu. En effet, nous avons prĂ©parĂ© les solutions de CodyCross Dessinateur de BD tournĂ© vers la science-fiction. Ce jeu est dĂ©veloppĂ© par Fanatee Games, contient plein de niveaux. C’est la tant attendue version Française du jeu. On doit trouver des mots et les placer sur la grille des mots croisĂ©s, les mots sont Ă  trouver Ă  partir de leurs dĂ©finitions. Le jeu contient plusieurs niveaux difficiles qui nĂ©cessitent une bonne connaissance gĂ©nĂ©rale des thĂšmes politique, littĂ©rature, mathĂ©matiques, sciences, histoire et diverses autres catĂ©gories de culture gĂ©nĂ©rale. Nous avons trouvĂ© les rĂ©ponses Ă  ce niveau et les partageons avec vous afin que vous puissiez continuer votre progression dans le jeu sans difficultĂ©. Si vous cherchez des rĂ©ponses, alors vous ĂȘtes dans le bon sujet. Le jeu est divisĂ© en plusieurs mondes, groupes de puzzles et des grilles, la solution est proposĂ©e dans l’ordre d’apparition des puzzles. Vous pouvez Ă©galement consulter les niveaux restants en visitant le sujet suivant Solution Codycross ENKIBILAL Vous pouvez maintenant revenir au niveau en question et retrouver la suite des puzzles Solution Codycross Bienvenue au Japon Groupe 577 Grille 5. Si vous avez une remarque alors n’hĂ©sitez pas Ă  laisser un commentaire. Si vous souhaiter retrouver le groupe de grilles que vous ĂȘtes entrain de rĂ©soudre alors vous pouvez cliquer sur le sujet mentionnĂ© plus haut pour retrouver la liste complĂšte des dĂ©finitions Ă  trouver. Merci Kassidi Amateur des jeux d'escape, d'Ă©nigmes et de quizz. J'ai créé ce site pour y mettre les solutions des jeux que j'ai essayĂ©s. This div height required for enabling the sticky sidebar Voustrouverez ci-dessous la(les) rĂ©ponse(s) exacte(s) Ă  DESSINATEUR DE BD TOURNE VERS LA SCIENCE FICTION que vous pouvez filtrer par nombre de lettres. Si les rĂ©sultats fournis par le moteur de solutions de mots flĂ©chĂ©s ne correspondent pas, vous trouverez une liste de
TUSTOMU NIHEI / GLÉNAT Pixels Mangas PubliĂ© le 25 janvier 2019 Ă  09h17 - Mis Ă  jour le 25 janvier 2019 Ă  09h17 MĂ©ga-PixelsLe crĂ©ateur de la sĂ©rie de mangas Blame ! » est un des premiers dessinateurs japonais Ă  avoir popularisĂ© le genre en France. Le Festival d’AngoulĂȘme lui consacre une exposition. Printemps 2000. Dans les rayons manga des librairies françaises encore clairsemĂ©s, les lecteurs dĂ©couvrent un nouveau rĂ©cit de science-fiction corrosif. Ils suivent les pĂ©rĂ©grinations de Killee, un hĂ©ros taciturne qui arpente une immense citĂ© mĂ©tallique et mĂ©canique, Ă  la recherche d’un gĂ©nome sain, vestige d’une Ă©poque oĂč les humains et les machines ne se confondaient pas tant. L’histoire est brutale. Le dessin est sombre, brut, novateur L’histoire est brutale, quasi muette, sujette Ă  toute interprĂ©tation et tout fantasme. Le dessin est sombre, brut, novateur. Son nom rĂ©sonne contre les parois de son dĂ©cor Ă©touffant Blame !. Son auteur, Tsutomu Nihei, est un jeune inconnu. Vingt ans plus tard et au terme d’une production de sĂ©ries qui ne s’est jamais suspendue, ce maĂźtre de la science-fiction japonaise est mis Ă  l’honneur dans une exposition au Festival international de la bande dessinĂ©e d’AngoulĂȘme qui se tient du jeudi 24 au dimanche 27 janvier. Blame ! fait partie des premiĂšres Ɠuvres qui ont facilitĂ© l’introduction du manga en France, notamment Ă  destination des adultes », rappelle Satoko Inaba, directrice Ă©ditoriale chez GlĂ©nat, l’éditeur français de M. Nihei. En grande partie parce qu’il s’agit d’une Ɠuvre cyberpunk universelle et comprĂ©hensible, contenant trĂšs peu de codes japonais. » Une mise en images du dĂ©senchantement du Japon Fan d’architecture, des romans du pape du cyberpunk William Gibson et des crĂ©atures façonnĂ©es par Hans Ruedi Giger pour le film Alien, Tsutomu Nihei s’inscrit dans la lignĂ©e des mangakas, comme Katsuhiro Otomo Akira ou Masamune Shirow Ghost in the Shell, qui ont mis en images le dĂ©senchantement du Japon aprĂšs une pĂ©riode de reconstruction post-seconde guerre mondiale, faste et pleine de fascination pour la technologie. Lire aussi Ghost in the Shell » des intelligences artificielles et des hommes Au Japon, la science-fiction n’est pas trĂšs populaire », raconte l’auteur au Monde. Avant de dĂ©velopper avec le sourire En rĂ©alitĂ©, je n’aime pas qu’on me dise que je suis un auteur de SF [science-fiction] car je ne veux pas ĂȘtre catĂ©gorisĂ©, d’autant que j’aime mĂ©langer les genres. Pour “Aposimz”, j’interdis Ă  tout le monde d’utiliser le terme de SF car, dĂšs qu’ils entendent ce mot, les gens n’achĂštent plus. Ce n’est pas du tout pour nier la SF, mais plutĂŽt pour Ă©largir le public. Quant aux fans, eux savent dĂšs les premiĂšres pages que ç’en est. » En fer de lance du cyberpunk japonais, Tsutomu Nihei est archĂ©typal de la science-fiction des dix derniĂšres annĂ©es, qui digĂšre les diffĂ©rents courants de ce genre, intĂšgre Ă©normĂ©ment d’influences occidentales », estime StĂ©phane Ferrand, le commissaire de l’exposition angoumoisine consacrĂ©e au maĂźtre. L’auteur, nĂ© en 1971 dans la prĂ©fecture de Fukushima, aime s’amuser des codes de l’horreur, mais aussi faire appel dans ses sĂ©ries les plus rĂ©centes au space opera Knights of Sidonia, ou encore inventer des rĂ©cits postapocalyptiques, Ă  l’instar de sa derniĂšre sĂ©rie, Aposimz, qui vient de paraĂźtre en France. Il invoque Ă©galement des genres populaires japonais comme le mecha, qui met en scĂšne des hommes dans des robots gĂ©ants, et fait de nombreux clins d’Ɠil Ă  des crĂ©atures ou plans cĂ©lĂšbres de Moebius, Enki Bilal ou encore Stanley Kubrick. Lire aussi Aposimz », le nouveau manga cyberpunk de l’auteur de Blame ! » J’aimerais qu’il y ait plus de clones » Le transhumanisme traverse l’Ɠuvre de Tsutomu Nihei DĂšs ses dĂ©buts au milieu des annĂ©es 1990 et jusqu’à Aposimz, qui raconte comment un groupe d’exilĂ©s tente de survivre sur un astre artificiel ravagĂ©, Tsutomu Nihei n’a eu de cesse d’explorer la fusion de l’ĂȘtre humain et de la machine. Dessiner la chair qui se mĂ©canise et se transforme, questionner la part et la perte d’humanitĂ© de ces hybrides
 Le transhumanisme traverse la bibliographie de l’auteur. Je montre des univers dans lesquels les gens ont dĂ©jĂ  avancĂ© sur le sujet et sont allĂ©s trĂšs loin, et ce qui en a dĂ©coulĂ© aprĂšs. C’est comme anticiper dĂšs maintenant les questions qui se poseront demain », rĂ©sume le dessinateur. Nihei pourrait faire sienne la formule de Rabelais “Science sans conscience n’est que ruine de l’ame” », estime StĂ©phane Ferrand. Des sujets aux portes de notre Ă©poque et pour lesquels le mangaka s’enthousiasme, sans inquiĂ©tude. J’espĂšre que les progrĂšs vont s’accĂ©lĂ©rer, mĂȘme si des questions morales freinent. J’aimerais qu’il y ait plus de clones par exemple, ou que le design gĂ©nĂ©tique soit dĂ©mocratisĂ©. Ce qui me gĂȘne en revanche aujourd’hui, c’est que, par exemple, une personne amputĂ©e va toujours avoir besoin d’un mĂ©decin ou d’un spĂ©cialiste pour la maintenance de la partie artificielle. L’idĂ©e de maintenance me dĂ©range. » Si Tsutomu Nihei admet bien volontiers ses influences, il n’aime guĂšre expliquer les nombreuses rĂ©fĂ©rences qu’il maintient d’une sĂ©rie Ă  l’autre, comme la prĂ©sence transversale de certaines entitĂ©s commanditaires et secrĂštes l’agence de santĂ© publique ou encore l’industrie TOA. Moi-mĂȘme quand je lis les Ɠuvres et que j’y trouve des ressemblances, des rĂ©fĂ©rences, j’ai envie de demander Ă  l’auteur si ça fait partie d’un ensemble, s’il y a une explication. Mais je sens que s’il rĂ©pond je vais ĂȘtre déçu. Alors en ce qui me concerne, je prĂ©fĂšre ne pas rĂ©pondre et laisser mes lecteurs se faire leur idĂ©e. Je compte encore faire quelques sĂ©ries, et ce n’est qu’aprĂšs que j’expliquerai. » Vers un style plus accessible Insondable comme ses hĂ©ros, l’auteur japonais entretient le flou sur l’interprĂ©tation de son Ɠuvre. C’est en ce sens qu’il a une vraie dĂ©marche d’auteur. Il rĂȘve d’un lecteur qui comprenne directement son point de vue, son travail. Il requiert son attention, lui demande de prendre du temps avec des planches trĂšs fournies et peu bavardes. Il impose un questionnement », analyse le commissaire d’exposition. Une fois que l’Ɠuvre est publiĂ©e, je ne veux plus la commenter ou donner des explications complĂ©mentaires. Pour moi, c’est l’Ɠuvre qui dit tout », dĂ©fend fermement et depuis toujours l’auteur. Pourtant, depuis une dizaine d’annĂ©es, avec la publication de son space opera Knights of Sidonia, que l’on rapproche volontiers de la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e Battlestar Galactica, Tsutomu Nihei s’est employĂ© Ă  rendre son Ɠuvre plus accessible. Sidonia est le nom du vaisseau sur lequel se sont rĂ©fugiĂ©s des habitants du SystĂšme solaire aprĂšs son explosion, en quĂȘte de nouvelles planĂštes Ă  habiter. Un effort d’ouverture qui s’est manifestĂ© par un glissement de style au milieu de la sĂ©rie, tant sur le plan graphique que sur le plan scĂ©naristique. L’auteur explique “Blame !” Ă©tait ma premiĂšre sĂ©rie, j’ai fait ce que j’avais envie de faire sans me demander si les lecteurs comprendraient, sans me soucier d’eux. C’était pas mal de bosser ainsi mais ça peut amener des regrets. Pour “Aposimz”, je ne voulais pas que les lecteurs se sentent perdus. J’ai tenu Ă  tout clarifier, d’oĂč la prĂ©sence de beaucoup plus de dialogues, notamment. » Tout le monde n’a pas aimĂ© mon Ă©volution » Plus que des planches bavardes, ce qui frappe lorsqu’on tient entre ses mains Blame ! et Aposimz, c’est la rupture radicale dans la couleur dominante. Le noir aveuglant laisse place Ă  un blanc laiteux, parfois poisseux. Il s’agit d’un glissement technique comme mĂ©taphorique, interprĂšte StĂ©phane Ferrand, on peut le mettre en parallĂšle avec l’effacement gĂ©nĂ©tique de l’humain. » Le crĂ©ateur y voit Ă©galement un dĂ©fi technique Je pense que j’ai trop travaillĂ© avec le noir et, aujourd’hui, je voudrais vraiment m’exprimer Ă  travers des traits. » Des traits qui tirent d’ailleurs presque vers le pointillisme, lĂ  ou vingt ans plus tĂŽt le lecteur affrontait un trait vif, rageur. En clarifiant sa ligne artistique, en assumant un virage plus pop, Tsutomu Nihei a su gagner l’affection d’une nouvelle gĂ©nĂ©ration de lecteurs. TrĂšs respectĂ© pour sa patte sans concession, admirĂ© pour abattre un travail colossal sans assistant – fait assez rare aujourd’hui –, Nihei a Ă©galement participĂ© Ă  la production des adaptations animĂ©es de ses Ɠuvres, disponibles depuis peu sur Netflix. Une troisiĂšme est mĂȘme en prĂ©paration. Le mangaka, par ailleurs trĂšs tournĂ© vers l’étranger, contrairement Ă  certains de ses confrĂšres et consƓurs, regrette toutefois que certains de ses premiers fans au Japon dĂ©sapprouvent le changement. Ils n’ont pas tous aimĂ© mon Ă©volution du noir au blanc. D’aucuns laissent des commentaires sur Amazon en disant que ce n’est plus Blame !. En mĂȘme temps, j’ai gagnĂ© des lecteurs, donc je pense qu’au fond j’ai eu raison
 » Nos principaux articles sur le festival d’AngoulĂȘme 2019
Disparuen 2011, Paul Gillon a Ă©tĂ© un dessinateur et scĂ©nariste important de la bande dessinĂ©e de l’aprĂšs-Seconde Guerre mondiale. Contemporain de figures du 9e art comme François Schuiten 1 Bonjour Ă  tous, Il y a un peu plus d'un an, j'ai Ă©cris une histoire pour la rĂ©aliser en BD. Au dĂ©part, je voulais dessiner moi mĂȘme les planches mais mon style graphique ne correspond pas Ă  cette histoire. J'ai donc dĂ©cidĂ© de chercher un dessinateur pour monter de projet. Actuellement je suis graphiste dans une boite d'Ă©dition mais je pratique Ă©galement la bd. J'ai participer en tant que dessinateur et scĂ©nariste Ă  l'album collectif n°3 de la Lanterne Ă  BD avec une histoire en 7 planches et actuellement, je prĂ©pare une histoire pout le collectif n°5. Si quelqu'un souhaite plus d'info et/ou tenter l'aventure contactez moi Je possĂšde un synopsis plus dĂ©taillĂ© de chaque tome ainsi que le scĂ©nario des premiĂšres pages. Titre Jepp 2053 Genre science-fiction et aventure Public ado, adulte Format trois tomes Style recherchĂ© rĂ©aliste ou semi rĂ©aliste Pitch Les changements climatiques, une guerre mondiale et la plus atroce des armes conçues par l’homme ont bouleversĂ© l'ordre du monde. Cette arme inventĂ©e par l’Union Libre des Trois AmĂ©riques ULTA est un homme gĂ©nĂ©tiquement modifiĂ© conçu pour contrer les attaques venant de l’Union asiatique UA et de l’Union Euro-africaine UEA. AprĂšs avoir pris conscience de leurs forces, les sont devenus incontrĂŽlables. En 2053 dans le dĂ©sert d’Amazonie, Jepp, un ancien traqueur de continue la lutte dĂ©chirĂ© par le souvenir de la mort de sa mĂšre. Il finit par rencontrer Nerea, une rescapĂ©e de la citĂ© Yopal. Les survivants s’organisent pour rĂ©sister aux

SpĂ©cialisĂ©dans la science-fiction hyperrĂ©aliste, l’Argentin, connu surtout pour la sĂ©rie « La Caste des MĂ©ta-Barons », s’est Ă©teint, vendredi 3 avril, Ă  l’ñge de 76 ans.

* Des BD, il en sort des milliers chaque annĂ©e. Des milliers et des milliers. De plus en plus. Des petites, des grandes, des courtes, des longues. Des mangas, des pour les enfants, des rĂ©servĂ©es aux adultes. Des romans graphiques, des westerns, des drĂŽles, des Ă  pleurer. Des sĂ©ries, parfois interminables, et des one shot. Mais pour tomber sur des BD graphiquement rĂ©ussies, il faut se lever tĂŽt nom d’un chien, il ne suffit pas d’avoir un excellent scĂ©nario pour faire une grande BD ! AprĂšs tout, BD signifie Bandes dessinĂ©es. Alors, pour tous les lecteurs qui regardent avant de lire, tout ceux qui, comme moi, privilĂ©gient le plaisir de l’Ɠil avant celui du cerveau, voici une belle et copieuse sĂ©lection d’albums Ă  tomber par terre. A la renverse. Vous n’allez pas regretter le voyage
 * Les plus beaux albums de la BD le plaisir de l’oeil – Cliquez sur la couverture du livre pour accĂ©der Ă  la page Amazon afin de l’acquĂ©rir, ou sur le lien Lire la suite » pour accĂ©der Ă  la critique complĂšte du livre – Rappel le modĂšle Ă©conomique du Tourne Page repose sur le principe de l’affiliation. En cliquant sur le lien permettant d’accĂ©der au partenaire du Tourne Page, Amazon, pour acquĂ©rir un livre conseillĂ©, le visiteur permet au Tourne Page de percevoir une commission sur le chiffre d’affaires rĂ©alisĂ© par son intermĂ©diaire. Le Tourne Page a Ă©tĂ© créé pour la promotion du livre et de la lecture. Pour que l’entreprise puisse vivre et prospĂ©rer elle reprĂ©sente un investissement en temps quotidien considĂ©rable mais aussi pour qu’elle garde son indĂ©pendance, il est essentiel que les visiteurs passent par ces liens pour acheter les livres qu’ils ont identifiĂ©s sur le site. * Azimut – Jean-Baptiste AndrĂ©ae & Wielfried Lupano Vents d’ouest – 4 albums * 48 pages – €* Le pitch Quelque part dans le vaste capharnaĂŒm des mondes possibles, il en existe un oĂč, plus qu’ailleurs, on reste profondĂ©ment outrĂ© par l’idĂ©e de la vieillesse et de son issue tragique la mort. Mais a-t-on la possibilitĂ© d’y Ă©chapper ? Ailleurs peut-ĂȘtre pas, mais dans ce monde-lĂ , il est permis de le penser. C’est en tout cas la thĂ©orie du vieux professeur Aristide Breloquinte, qui occupe son temps Ă  Ă©tudier les caprices du temps Ă  bord du Laps, son navire-laboratoire. C’est aussi l’avis de la belle Manie Ganza, qui semble convaincue que le temps, c’est de l’argent, et mĂȘme des espĂšces sonnantes et trĂ©buchantes. ChimĂšre ! Diront certains. Non-sens diront les autres. Et puisqu’on parle de non-sens, signalons tout de mĂȘme ce fait Ă©trange depuis quelques temps dĂ©jĂ , on a perdu le pĂŽle nord. Ça n’a probablement rien Ă  voir. Ou alors, c’est tout l’inverse. En compagnie d’une myriade de personnages fantastiques que n’aurait pas reniĂ©s Lewis Carroll, embarquez pour un fabuleux voyage qui vous emmĂšnera tout autant dans les sphĂšres Ă©thĂ©rĂ©es de l’imagination qu’au coeur des prĂ©occupations existentielles humaines. * * Mon avis Lupano une des nouvelles stars de la BD française, un scĂ©nariste Ă  l’imagination dĂ©lirante et Ă  l’humour souvent complĂštement dĂ©jantĂ©. Son problĂšme rencontrer un dessinateur Ă  la hauteur de son talent. Cela n’a pas toujours Ă©tĂ© le cas, mais avec la sĂ©rie Azimut, c’est bingo ! * * Jean-Baptiste AndrĂ©ae possĂšde un style immĂ©diatement reconnaissable, et une technique Ă©poustouflante. Un duo de choc pour une nouvelle sĂ©rie, dont le premier tome est paru en 2012 et qui se poursuit jusqu’à ce jour miam ! Alors voici Les aventuriers du temps perdu, 46 pages absolument magiques, qui vont vous embarquer dans une aventure hors du temps, c’est le cas de le dire
 * ⇒ Lire la suite Jusqu’au dernier – JĂ©rĂŽme FĂ©lix & Paul Gastine Bamboo Ă©dition – 72 pages – € Le pitch L’époque des cow-boys tire Ă  sa fin. BientĂŽt, ce sont les trains qui mĂšneront les vaches jusqu’aux abattoirs de Chicago. AccompagnĂ© de Benett, un jeune simplet de 20 ans, Russell a dĂ©cidĂ© de raccrocher ses Ă©perons pour devenir fermier dans le Montana. En route, ils font halte Ă  Sundance. Au petit matin, on retrouve Benett mort. Le maire prĂ©fĂšre penser Ă  un accident plutĂŽt qu’à l’éventualitĂ© d’avoir un assassin parmi ses concitoyens et chasse Russell de son village. Mais le vieux cow-boy revient Ă  la tĂȘte d’une bande d’Outlaws pour exiger la vĂ©ritĂ© sur la mort de Benett
 * Mon avis Si vous ĂȘtes fan de BD – tout particuliĂšrement de western -, et si vous me dĂźtes que vous n’avez jamais remarquĂ© l’album de JĂ©rĂŽme FĂ©lix et Paul Gastine lors de vos promenades dans les rayons de votre libraire favori, sachez que je ne vous croirais tout simplement pas ! Comment en effet, sĂ©rieusement, ne pas avoir l’Ɠil attirĂ© par ce grand format 24*32 cm publiĂ© par Bamboo, l’éditeur, dans sa collection Grand angle, qui privilĂ©gie comme son nom l’indique la vision comme au cinĂ©ma » ?. Vos mirettes se seront forcement fixĂ© sur la couverture, exceptionnelle, probablement la plus belle de la BD 2020. Sujet, prĂ©cision du trait, couleurs et contrastes incroyables, la une de Jusqu’au dernier est tellement belle que j’irais presque jusqu’à encadrer l’album pour l’accrocher au mur ! Un vrai bonheur
 * * ⇒ Lire la suite Les 5 terres -Lewelyn & JĂ©rome Lereculey Delcourt BD – 6 tomes – € Le pitch Ce n’est un secret pour personne le vieux roi Cyrus, hĂ©ros de la bataille de Drakhenor, est mourant. Son neveu Hirus, jeune tigre brutal et ambitieux, et successeur dĂ©signĂ© du roi, rĂȘve d’imposer sa loi au reste des 5 Terres. Mais comme toujours chez les fĂ©lins, rien n’est simple, et le trĂŽne est l’objet de toutes les convoitises, tandis que dans les royaumes voisins, on observe la situation, prĂȘt Ă  fondre sur Angleon au moindre faux pas
 * * Mon avis Difficile d’échapper Ă  la belle couverture Ă©nigmatique du premier tome de Les 5 terres, avec ses deux tigres anthropomorphes sur fond sombre. En ouvrant l’album, le lecteur tombe sur une double page de garde oĂč s’étend une carte du monde des 5 terres. Impossible de ne pas y voir un reflet des 7 royaumes de Game of thrones ! Telle est en effet l’ambition un peu dĂ©mesurĂ©e de l’entreprise entamĂ©e par les Ă©ditions Delcourt dĂ©velopper sur 30 albums ! – publiĂ©s Ă  raison de deux volumes par an – une saga mĂȘlant les destinĂ©es de cinq dynasties rĂ©gnantes s’affrontant pour la domination des 5 terres. ” ⇒ Lire la suite Frenchman – Patrick Prugne Daniel Maghen – 104 pages – €* Le pitch Octobre 1803
 Dans un paisible village de Normandie, des sergents recruteurs arrivent tambour battant. A l’appel de leurs noms, les jeunes hommes de la rĂ©gion partent grossir les rangs de l’armĂ©e du premier consul Bonaparte. A l’autre bout du monde, la Louisiane vient d’ĂȘtre cĂ©dĂ©e par la France Ă  la jeune nation amĂ©ricaine. EnrĂŽlĂ© comme tant d’autres pour assurer la pacification» de ces contrĂ©es sauvages, Alban, un jeune paysan, doit bientĂŽt embarquer pour la Nouvelle-OrlĂ©ans. Ce garçon plein de fougue, encore imprĂ©gnĂ© des idĂ©aux de la RĂ©volution, fait parler la poudre pour dĂ©fendre un jeune esclave. ArrĂȘtĂ©, emprisonnĂ©, il risque l’échafaud. Un trappeur français, Toussaint Charbonneau, lui sauve la vie et l’entraĂźne avec lui dans une expĂ©dition qui changera le cours de leurs existences. Sur leur route, les deux hommes croiseront des ours, des bisons et des aigles. Mais aussi des chasseurs de primes et des indiens, en plein territoire Pawnee
 Mon avis Une galerie de tableau pour le prix d’une BD, vous en avez souvent croisĂ©, vous ? Avec Frenchman, c’est en effet dans une vĂ©ritable galerie de peinture que vous allez pĂ©nĂ©trer 74 planches multipliĂ© par une moyenne de
 disons six Ă  sept vignettes par planche, cela signifie plus de 450 tableaux, petits, moyens, grands. 450 aquarelles oĂč le talent de dessinateur et d’aquarelliste de Patrick Prugne explose, affranchie des cadres et encrages de la BD classique pas de cadre pour les vignettes, pas d’encrage pour le pourtour des bulles. Je ne vais pas vous aire ici le panĂ©gyrique complet de l’auteur, il vous suffit de vous reporter Ă  ma critique de CanoĂ« bay, sorti en 2009, deux ans avant cet album, et de Pawnee, sorti deux ans plus tard je n’en changerais pas une ligne ! * * Vous dĂ©couvrirez dans cet album indispensable le mĂȘme triptyque amoureux. Un amour des Etats-Unis primitifs, ceux qui Ă©mergeaient de l’indĂ©pendance, il y a deux siĂšcles et demi. Un amour de la nature, avec d’innombrables aquarelles cĂ©lĂ©brant les beautĂ©s de la forĂȘt, des couchers et des levers de soleil, des animaux sauvages. * \ ⇒ Lire la suite Grandville – Bryan Talbot Milady – 128 pages – € Le pitch Dans le Paris de la Belle Epoque, l’inspecteur LeBrock de Scotland Yard est sur la piste d’un mystĂ©rieux assassin. InspirĂ© par le travail du caricaturiste français du XIX e siĂšcle JJ Grandville et l’illustrateur de science-fiction Robida – sans parler de sir Arthur Conan Doyle, Rupert l’Ours et Quentin Tarantino -, Bryan Talbot fait une fois encore la preuve de son immense talent. Mon avis Quand Grandville est sorti, en 2010, cela m’a fait un choc. Rien que de soulever la couverture Ă©paisse aux graphismes magnifiques steampunk et de tomber sur une premiĂšre planche extraordinaire, une seule image, entiĂšrement jaune d’or, avec des reliefs obtenus grĂące Ă  une technique que je ne connaissais pas
 waouh ! Et la suite Ă©tait tout aussi impressionnante ! * * C’en Ă©tait suivi une centaine de planches d’une enquĂȘte absolument passionnante, dans un monde uchronique fascinant dominĂ© par des animaux. Un monde situĂ© de nos jours, mais oĂč c’est NapolĂ©on qui a gagnĂ© la guerre, a créé un empire europĂ©en et coupĂ© la tĂȘte des rois anglais, peuple qui est ensuite entrĂ© en rĂ©sistance sauvage pour obtenir son indĂ©pendance
 Et tout au long de l’album, toujours cette technique graphique unique
 PrĂšs de dix ans plus tard, Ă  la Ă©niĂšme lecture, Grandville est toujours un choc. Que j’aimerais absolument vous faire partager. * * ⇒ Lire la suite * Mata Hari – Gil & Paturaud Editions Daniel Maghen – 78 pages – e Le pitch Par un matin d’octobre 1917, en pleine PremiĂšre Guerre Mondiale, Mata Hari, convaincue d’intelligence avec l’Allemagne, est condamnĂ©e Ă  mort par l’armĂ©e française. Celle qui ensorcela le Tout-Paris de la Belle-Époque grĂące Ă  son cĂ©lĂšbre numĂ©ro d’effeuillage sur des danses orientales Ă©tait-elle rĂ©ellement coupable ? Mata Hari a-t-elle vraiment Ă©tĂ© un agent double ou a-t-elle servie de bouc-Ă©missaire aux services secrets français ? * * Mon avis L’exofiction est un genre Ă  la mode, non seulement dans le roman, mais aussi dans le domaine de la BD. Avec le splendide one shot d’Esther Gil au scĂ©nario et Olivier Paturaud au dessin, on s’attaque Ă  une lĂ©gende du XX° siĂšcle. Ou peut-ĂȘtre devrais-je dire plutĂŽt Ă  un fantasme ? Car il faut bien avouer que peu de personnages de la vie rĂ©elle auront autant fait parler d’eux en en faisant aussi peu que Mata Hari. L’espionne du siĂšcle ? Bagatelle ! La belle n’était qu’une amoureuse maladroite, qui s’est fait embobiner par les services secrets français Ă  une Ă©poque la IĂšre guerre mondiale oĂč l’état avait besoin de boucs Ă©missaires
 * Dans un bien bel album de 63 planches + un cahier thĂ©matique et graphique de 12 pages, l’éditeur Daniel Maghen le spĂ©cialiste des BD dignes d’une Ɠuvre d’art propose une histoire revisitĂ©e de Mata Hari. RevisitĂ©e, car Esther Gil a la bonne idĂ©e de ne pas s’en tenir aux annĂ©es de gloire, puis de descente aux enfers de la belle espionne, pour se consacrer avant tout Ă  ce qui s’est passĂ© avant. Avant sa cĂ©lĂ©britĂ©. C’est lĂ  l’intĂ©rĂȘt majeur de l’entreprise scĂ©naristique. * ⇒ Lire la suite* Mickey et la terre des anciens – Filippi & Silvio Camboni GlĂ©nat – 64 pages – € Le pitch Dans un monde oĂč chacun vit sur de prĂ©caires lopins de terre flottants pouvant Ă  tout moment ĂȘtre emportĂ©s par de violentes tempĂȘtes, Mickey, maĂźtre cordier, a pour mission de tenir en place ces fragiles Ăźles volantes. Sans cesse sollicitĂ©, son travail lui Ă©vite de trop penser Ă  la perte rĂ©cente de son ami Dingo. Jamais Mickey n’a Ă©tĂ© aussi seul et dĂ©muni. Il doit pourtant affronter le tyrannique seigneur FantĂŽme, voleur des terres des plus pauvres. Pour cela, il se rĂ©concilie Ă  contrecƓur avec Minnie, un peu trop occupĂ©e Ă  vainement rechercher un continent chimĂ©rique et s’allie Ă  Pat Hibulaire, leader d’une guilde indĂ©pendante aux agissements douteux, qui lui cache toutefois une bien belle surprise. * * Mon avis Les miracles, parfois, se rĂ©pĂštent. Il y a quatre ans, j’étais tombĂ© amoureux de La jeunesse de Mickey, un revival de Mickey rĂ©alisĂ© par TĂ©bo scĂ©nario et dessin, une petite merveille explosant le mythe de Mickey, pour en faire autre chose. Ce petit miracle, on le devait Ă  GlĂ©nat grĂące lui soit rendue ! qui, en 2015, a lancĂ© une collection spin off de la souris disneyenne dans laquelle s’inscrivait cet album. Depuis, les auteurs se sont bousculĂ©s chez GlĂ©nat pour proposer leur version de Mickey. Des grands auteurs reconnus comme RĂ©gis Loisel, Cosey ou Lewis Trondheim. * * Mais aussi le tandem Denis-Pierre Filippi au scĂ©nario & Silvio Camboni aux graphismes qui signent ici leur deuxiĂšme crĂ©ation du genre, aprĂšs Mickey et l’ocĂ©an perdu. Avec La terre des anciens, bim ! VoilĂ  le deuxiĂšme miracle annoncĂ© plus tĂŽt ! ⇒ Lire la suite La venin – Laurent Astier Rue de SĂšvres – 64 pages – € Le pitch Dans le train qui la mĂšne Ă  Silver Creek, petite ville perdue aux confins du Colorado. Emily se souvient du destin tout tracĂ© qu’elle a fui. Elle ne voulait pas devenir comme sa mĂšre, et vendre ses charmes Ă  des hommes de passage dans le quartier chaud de La Nouvelle-OrlĂ©ans. Mais lorsque celui qui devait vous Ă©pouser ne se prĂ©sente pas Ă  la gare et que vous ĂȘtes une jolie jeune femme seule et sans le sou dans une ville miniĂšre des Rocheuses. Que vous reste-il comme option ? Le patron du saloon aura bien une petite idĂ©e en tĂȘte 
 A moins qu’Emily ne coure aprĂšs autre chose et que la venue prochaine du gouverneur favori aux Ă©lections sĂ©natoriales ne soit pas qu’une simple coĂŻncidence. Car, en cette annĂ©e 1900 dans l’Ouest encore sauvage, les rĂšglements de comptes sont lĂ©gion, les fuites et les cavalcades infinies. * * Mon avis Les Ă©ditions Rue de sĂšvres ont rĂ©ussi un coup de maĂźtre avec la couverture de DĂ©luge de feu, le premier tome de la nouvelle sĂ©rie de Laurent Astier, La venin. Difficile de faire plus sĂ©duisant que cette vue rouge et or d’une belle femme brandissant une carabine, dans un grand envol de jupe fin XIX°. C’est bien simple au milieu des autres BD parues dĂ©but 2019, on ne voit que cet album ! * * Heureusement, la curiositĂ© initiale qui m’a poussĂ©e Ă  acquĂ©rir La venin n’a pas Ă©tĂ© déçue lors de la lecture de ces 60 planches au rythme trĂ©pidant. Au contraire c’est avec une surprise heureuse que j’ai dĂ©couvert Ă  quel point Laurent Astier Ă©tait un auteur complet et accompli. C’est bien simple l’album fait partie des meilleures dĂ©couvertes de ces derniĂšres annĂ©es en matiĂšre de BD western oĂč, pourtant, la concurrence ne manque pas. * * ⇒ Lire la suite Zaroff – S. Runberg & F. Milville-DeschĂȘnes Le Lombard – 88 pages – €* Le pitch Je m’appelle Fiona Flanagan. Vous ne me connaissez pas, gĂ©nĂ©ral Zaroff
 Et pourtant, il y a peu, vous avez changĂ© ma vie. En tuant mon pĂšre, lors d’une de vos sordides chasses Ă  l’homme. Je me propose de vous rendre la pareille ! Mes hommes ont retrouvĂ© votre soeur cadette et ses trois enfants. Ainsi que l’üle qui vous sert de repaire
 Et cela m’a donnĂ©, Ă  mon tour, des envies de chasse ! Qui, de vous ou moi, trouvera votre soeur et ses enfants en premier ? À l’instant oĂč vous lirez ces mots, ils seront dĂ©jĂ  sur votre Ăźle. Si c’est moi qui les rattrape, je les tuerai. Si c’est vous, il vous faudra les dĂ©fendre. Car je n’aurai de cesse de tous vous chasser et de tous vous abattre. Afin qu’il ne reste aucun Zaroff en vie dans ce monde. » * * Mon avis Zaroff, cela vous dit quelque chose ? Non ? Alors passez votre chemin, vous aurez du mal Ă  vous immerger dans cette histoire dont les prĂ©mices – bizarrement prĂ©sentĂ©es dans les dix premiĂšres planches – risquent de vous dĂ©concerter. Par contre, si vous ĂȘtes cinĂ©phile et que Les chasses du comte Zaroff sont pour vous synonyme de film en noir et blanc du dĂ©but des annĂ©es 30 et d’aventures Ă©tranges – Ă  la limite du fantastique – et de perversitĂ©, n’hĂ©sitez pas cet album est pour vous. * La bonne idĂ©e de Sylvain Runberg est de pas avoir tentĂ© l’exercice casse-gueule d’une adaptation littĂ©rale de l’histoire originale une nouvelle de Richard Connell, The most dangerous game, mais plutĂŽt une sorte de mise en abĂźme, une suite/dĂ©marque oĂč le trĂšs, trĂšs mĂ©chant comte Z. , de chasseur se retrouve chassĂ©. ⇒ Lire la suite La derniĂšre comĂ©die de Paolo Pinocchio – Lucas Varela Editions Tanibis – 200 pages – 250 pages Le pitch La derniĂšre comĂ©die de Paolo Pinocchio retourne aux origines du personnage puis, naviguant de la genĂšse Ă  notre prĂ©sent dystopique, propose une nouvelle cosmogonie sous stĂ©roĂŻdes qui puise sans vergogne son inspiration dans la dĂ©monologie de l’ancien testament, la Divine ComĂ©die de Dante, la mythologie grecque ou encore la commedia dell’arte. Comme dans un comic de super-hĂ©ros, Paolo Pinocchio virevolte d’aventure en aventure, alternant facĂ©ties et tragĂ©dies, chassant lĂ  un diamant Ă©videmment magique dans la Venise de la Renaissance, croisant ici une rĂ©volte de poissons dĂ©sireux de se venger de leur crĂ©ateur. Au cƓur de ce maelstrom narratif servi par l’élĂ©gante ligne claire de Lucas Varela, se trouve un talisman, objet de toutes les convoitises
 le nez de Paolo ! * * Mon avis Les achats coup de coeur » en librairie font partie des grand plaisirs du lecteur compulsif. C’est tout particuliĂšrement vrai avec les BD, car la main et l’oeil sont sollicitĂ©s dĂ©couvrir le format particulier d’un album, le grammage et la qualitĂ© du papier puis, en ouvrant l’ouvrage, tomber sur des graphismes Ă©tonnants, Ă©tranges, des traits Ă  nul autre pareils, une mise en couleur exceptionnelle
 quelle joie ! La derniĂšre comĂ©die de Paolo Pinocchio est un excellent exemple de coup de cƓur. * ⇒ Lire la suite Les Indes fourbes – Alain Ayroles & Juanjo Guarnido Delcourt – 160 pages – € Le pitch Fripouille sympathique, don Pablos de SĂ©govie fait le rĂ©cit de ses aventures picaresques dans cette AmĂ©rique qu’on appelait encore les Indes au siĂšcle d’or. Tour Ă  tour misĂ©rable et richissime, adorĂ© et conspuĂ©, ses tribulations le mĂšneront des bas-fonds aux palais, des pics de la CordillĂšre aux mĂ©andres de l’Amazone, jusqu’à ce lieu mythique du Nouveau Monde l’Eldorado ! * * Mon avis Cet album a Ă©tĂ© lancĂ© par Delcourt Ă  la rentrĂ©e 2019 avec une campagne marketing digne d’un AstĂ©rix et ObĂ©lix. Le rĂ©sultat a Ă©tĂ© Ă  la hauteur des espĂ©rances de l’éditeur, puisque la critique a saluĂ© unanimement sa qualitĂ© et le public s’est jetĂ© dessus ! Il faut dire que l’entreprise avait de quoi sĂ©duire l’album est en effet le fruit de l’alliance des deux plus grands spĂ©cialistes de l’histoire de la BD anthropomorphique. * ⇒ Lire la suite Negalyod – Vincent Perriot Casterman – 208 pages – 25 €* Le pitch Le rĂ©seau maĂźtrise l’eau. Le rĂ©seau maĂźtrise l’homme. Un monde sillonnĂ© de tuyaux gigantesques et peuplĂ© de dinosaures
 Des villes qui flottent dans le ciel et recouvrent de leurs ombres les faubourgs grouillants d’une humanitĂ© industrieuse
 Et un rĂ©seau » omniprĂ©sent qui domine les terres et les hommes. Jarri Tchepalt est un berger du dĂ©sert de Ty. Il parle aux dinosaures et maĂźtrise l’art des cordes. Quand un camion gĂ©nĂ©rateur d orage anĂ©antit son troupeau, Jarri dĂ©cide de partir en ville pour la premiĂšre fois afin de se venger
 Mais rĂ©volte et rĂ©volution ne mĂšnent pas toujours lĂ  oĂč on croyait. * * Mon avis Vous ĂȘtes probablement passĂ© un jour ou l’autre Ă  proximitĂ© de cet album et votre oeil a sans doute Ă©tĂ© attirĂ© par son impressionnante couverture aux couleurs franches en haut de l’illustration, une mĂ©galopole comme accrochĂ©e dans le ciel, tĂȘte en bas; en bas, un homme montant un dinosaure, dans un dĂ©cor de dĂ©sert post-apocalyptique. Si vous avez pris la peine de prendre en main l’ouvrage, vous avez pu apprĂ©cier son poids spectaculaire et ses dimensions impressionnantes. plus de 200 pages sous une Ă©paisse couverture pelliculĂ©e et de jolies gardes bleues. Et si vous avez ouvert l’album
 vous en avez pris plein les mirettes ! * * Negalyod est un des buzz de l’annĂ©e BD 2018, et c’est parfaitement mĂ©ritĂ©, car l’entreprise est fabuleuse, et le rĂ©sultat Ă  la hauteur des ambitions a priori exagĂ©rĂ©es de son auteur, Vincent Perriot. Pendant deux ans et demi, Vincent Perriot, jeune auteur, a trimĂ©, tout seul, comme un grand, pour Ă©crire le scĂ©nario, les dialogues, et dessiner les deux cent planches de cette Ă©popĂ©e de nulle part. ⇒ Lire la suite Les seigneurs de Bagdad – Brian K. Vaughan & Nico Henrichon Urban comics – 144 pages – €* Le pitch Au printemps 2003, une horde de lions s’échappe du zoo de Bagdad au cours d’un bombardement amĂ©ricain. Perdus et perplexes, affamĂ©s, mais enfin libres, ils arpentent les rues dĂ©vastĂ©es de Bagdad, luttant dĂ©sespĂ©rĂ©ment pour survivre. En retraçant le parcours tragique de ces lions, Pride Of Baghdad soulĂšve des questions sur le vĂ©ritable sens de la libertĂ©. Se donne-t-elle ou la gagne-t-on Ă  travers sa dĂ©termination et le sacrifice ? Mon avis Roman graphique, BD ? On est exactement entre les deux pour cette oeuvre en 128 planches qui nous permet de suivre durant la terrible guerre qui a bouleversĂ© l’Irak au dĂ©but du siĂšcle une famille de lions Ă  travers la capitale irakienne, en proie au chaos et aux flammes. * * J’ai Ă©tĂ© littĂ©ralement stupĂ©fiĂ©, dans un premier temps, par la beautĂ© de chacune des planches de ce chef d’oeuvre, beautĂ© du dessin de Niko Henrichon, mais aussi beautĂ© des couleurs. Jetez un coup d’Ɠil il faut le voir pour le croire. ⇒ Lire la suite Blacksad – Quelque part entre les ombres Diaz Canales & Guarnido Dargaud – 56 pages – € Le pitch Attention chef-d’oeuvre ! L’histoire d’un privĂ© qui veut venger son ex-fiancĂ©e assassinĂ©e, rappelle celle des grands maĂźtres du polar le plus noir. Cette tragĂ©die classique transfigurĂ©e par un dessin sublime, d’une Maestria Ă©poustouflante, qui fait de ce polar l’une des plus grande surprise de l’annĂ©e. Mon avis 1er tome de la sĂ©rie Blacksad, Quelque part entre les ombres sort en novembre 2000. DĂšs sa parution, Blacksad est un Ă©vĂ©nement. Son succĂšs auprĂšs du grand public est Ă©vident et il ira en grandissant tout au long des quinze annĂ©es suivantes, avec un rythme de publication trĂšs lent un album tous les quatre ou cinq ans. Si vous n’avez pas encore mis votre nez – et surtout votre Ɠil ! – dans la sĂ©rie, quels arguments puis-je trouver pour vous en donner l’envie ? * * En fait, c’est trĂšs simple l’entreprise Blacksad est un concept mĂ»rement rĂ©flĂ©chi par les auteurs, avec une recette parfaitement dosĂ©e et appliquĂ©e avec une rigueur impeccable. Premier ingrĂ©dient une grosse louche d’anthropomorphisme. Tous les personnages sont des animaux, se comportant comme des humains. * ⇒ Lire la suite Moi ce que j’aime, c’est les monstres – Emil Ferris Monsieur Toussaint Louverture – 416 pages – € Le pitch Chicago, fin des annĂ©es 1960. Karen Reyes, dix ans, adore les fantĂŽmes, les vampires et autres morts-vivants. Elle s’imagine mĂȘme ĂȘtre un loup-garou plus facile, ici, d’ĂȘtre un monstre que d’ĂȘtre une femme. Le jour de la Saint-Valentin, sa voisine, la belle Anka Silverberg, se suicide d’une balle dans le coeur. Mais Karen n’y croit pas et dĂ©cide d’élucider ce mystĂšre. Elle va vite dĂ©couvrir qu’entre le passĂ© d’Anka dans l’Allemagne nazie, son propre quartier prĂȘt Ă  s’embraser et les secrets tapis dans l’ombre de son quotidien, les monstres, bons ou mauvais, sont des ĂȘtres comme les autres, ambigus, torturĂ©s et fascinants. Journal intime d’une artiste prodige, Moi, ce que j’aime, c’est les monstres est un kalĂ©idoscope brillant d’énergie et d’émotions, l’histoire magnifiquement contĂ©e d’une fascinante enfant. Dans cette oeuvre magistrale, tout Ă  la fois enquĂȘte, drame familial et tĂ©moignage historique, Emil Ferris tisse un lien infiniment personnel entre un expressionnisme fĂ©roce, les hachures d’un Crumb et l’univers de Maurice Sendak. * * Mon avis La rentrĂ©e littĂ©raire 2018 aura Ă©tĂ© marquĂ© par l’incroyable buzz gĂ©nĂ©rĂ© par la sortie de ce roman graphique ou du moins de la premiĂšre partie de cette oeuvre monumentale. Il faut dire que le livre d’Emil Ferris c’est une femme est en lui-mĂȘme un objet extraordinaire incroyablement massif, Ă©pais, grand et large, l’album – dont le visage de femme figurant sur la couverture crayonnĂ©e saute littĂ©ralement au visage du lecteur curieux – est tout simplement hors norme. Deux kilos de papier, imprimĂ© comme s’il s’agissait d’un Ă©norme cahier d’écolier, sur des feuilles Ă  carreau avec une reliure spirale en trompe-l’Ɠil un travail d’édition remarquable, bravo aux Ă©ditions Monsieur Toussaint Louverture ! * * Et lĂ , je ne vous parle que de l’extĂ©rieur du livre, car si vous ouvrez l’objet c’est
 woww ! Unbeliveable ! Un torrent de plus de 400 planches recouvertes – sans le moindre espace libre – de graphismes crayonnĂ©s essentiellement au bic noir ou bleu aux reliefs fabuleux
 Comment dĂ©crire l’impression que peut procurer la vision de ces dessins fantastiques dans tous les sens du terme ! ? Comment ? C’est impossible, il faut aller le voir pour comprendre. ⇒ Lire la suite Le baron – Jean-Luc Masbou d’aprĂšs les contes du baron de MĂŒnchhausen Delcourt – 72 pages – € Le pitch A l’automne de sa vie, le Baron de MĂŒnchhausen se retrouve confrontĂ© au livre fraĂźchement publiĂ© qui raconte ses aventures. Un livre qui, certes, lui amĂšne une popularitĂ© et une certaine notoriĂ©tĂ© bien au-delĂ  de la rĂ©gion oĂč il rĂ©side mais qui le confronte Ă  la mort en faisant de lui un hĂ©ros de papier et non plus un conteur ! Notre baron se dĂ©cide Ă  rĂ©tablir la vĂ©ritĂ©, et quelle vĂ©ritĂ© ! * . Mon avis Peu ou prou, tout le monde connait le Baron de MĂŒnchhausen. Personnage rĂ©el extraordinaire du XVIII° siĂšcle, aussi connu au centre et Ă  l’est de l’Europe que son homologue Cyrano de Bergerac dans les pays latins, il a – comme ce dernier – inspirĂ© moult contes*, rĂ©cits, piĂšces de théùtre, films
 Un personnage hors norme, devenu une lĂ©gende littĂ©raire plus vraie que nature. Difficile, donc, au bout de deux siĂšcles d’exploitation, de crĂ©er une Ɠuvre Ă  son propos qui ne soit pas, plus ou moins, une redite. C’est pourtant ce qu’est parvenu Ă  faire avec beaucoup d’habiletĂ© et de savoir-faire Jean-Luc Masbou ! ⇒ Lire la suite Tsunami – StĂ©phane Piazszek & Jean-Denis Pendanx Futuropolis – 112 pages – € Le pitch Comment retrouver sa grande soeur
 quand elle a disparu il y a dix ans ? quand elle a disparu en IndonĂ©sie, juste aprĂšs le tsunami ? quand elle a disparu alors qu’elle soignait des populations meurtries et affamĂ©es ? Comment retrouver sa grande soeur
 quand on n’a jamais mis un pied hors de l’hexagone ? quand on tombe par mĂ©garde amoureux d’une adorable Papoue en cavale ? quand ladite jeune femme connaĂźt le vaudou et les morts qui marchent ? Comment retrouver sa grande soeur
 quand on dĂ©couvre qu’elle vit loin, trĂšs loin, tout au bout d’une Ăźle
 tout au bout du monde et peut-ĂȘtre plus loin encore ? * * Mon avis En 2016, Jean-Denis Pendanx graphismes et StĂ©phane Piatzszekl scĂ©nario publient chez Futuropolis un trĂšs beau one shot, Le maĂźtre des crocodiles. L’album d’aventures maritimes se dĂ©roule en IndonĂ©sie. Comme j’ai pu l’écrire alors, les planches entiĂšrement rĂ©alisĂ©es Ă  l’aquarelle sont absolument somptueuses. Mais le duo n’en Ă©tait pas Ă  son coup d’essai, puisque surgit maintenant un autre one shot fruit de leurs quatre mains, publiĂ© en 2013, qui se dĂ©roule Ă©galement en IndonĂ©sie. Et c’est un rĂ©ussite totale. * * ⇒ Lire la suite Le loup des mers – Jack London adaptation Riff Reb’s Noctambule – 136 pages – € Le pitch AprĂšs un naufrage, Humphrey Van Weyden, un gentleman fluet, est recueilli puis enrĂŽlĂ© de force comme mousse par Loup Larsen, un terrifiant capitaine de goĂ©lette, buveur, violent mais trĂšs capitaine, athĂ©e, Ă©prouve peu Ă  peu une sorte d’estime teintĂ©e de mĂ©pris pour Humphrey, Ă  l’inverse, trĂšs religieux si vous savez que quand vous mourrez, vous irez dans un monde meilleur, alors, pourquoi avez-vous peur de mourir ? » Ainsi naissent les premiĂšres joutes verbales – pleines d’humour et d’esprit – qui rythment ce passionnant rĂ©cit d’aventure, et qui redoubleront Ă  l’arrivĂ©e d’une jeune femme, un futur enjeu pour ces deux hommes. Intelligente, brillante et moderne, une adaptation d’envergure de l’un des chefs-d’Ɠuvre du roman d’aventure ! * * Mon avis Rien de plus difficile que d’adapter un grand roman en BD. Nombre d’excellents auteurs s’y sont cassĂ© la plume et le pinceau, et par charitĂ© je ne donnerais pas d’exemples ici aujourd’hui ! C’est donc Ă  chaque fois une heureuse surprise et un grand plaisir quand un chef-d’Ɠuvre romanesque donne un chef-d’Ɠuvre de BD. C’est le cas, sans le moindre doute, avec Le loup des mers de Jack London, devenu Le loup des mers de Riff Reb’s. * * Riff Reb’s a deux passions la mer, et Jack London, qui ont chacun inspirĂ© plusieurs de ses crĂ©ations. C’est donc tout naturellement qu’il s’est emparĂ© du Loup des mers, merveille d’aventures maritimes de Jack london. ⇒ Lire la suite LĂ  oĂč vont nos pĂšres – Shaun Tan Dargaud – 128 pages – €* Le pitch Le parcours d’un Ă©migrant en route pour un pays nouveau, une terre promise, aussi attirante que mystĂ©rieuse une nouvelle version de cet album poĂ©tique au graphisme Ă©poustouflant. Un homme fait sa valise. Il quitte sa femme et sa fille. Il embarque Ă  bord d’un navire pour traverser l’ocĂ©an. Destination la terre promise, un pays inconnu. Cet homme est un Ă©migrant. LĂ -bas, dans ce pays nouveau et Ă©trange oĂč il doit rĂ©apprendre Ă  vivre, il rencontrera d’autres gens, exilĂ©s comme lui, eux aussi perdus dans ce monde nouveau
 Le rĂ©cit poĂ©tique d’un exode qui touche Ă  l’universel. LĂ  oĂč vont nos pĂšres est un album inclassable, qui parle de l’émigration avec une poĂ©sie et une dĂ©licatesse incomparable. Mon avis DĂšs que le lecteur soulĂšve la couverture Ă©paisse de ce bel album, il sait LĂ  oĂč vont nos pĂšres n’est pas une BD un roman graphique, pour ĂȘtre plus juste comme les autres. 120 planches pour raconter l’histoire d’un homme, un migrant, qui quitte femme et enfant pour aller au bout du monde, trouver un logement, un travail, puis faire venir sa famille et entamer une nouvelle vie. * * Mais 120 planches sans le moindre mot. Des vignettes entiĂšrement dessinĂ©es au crayon, sur un rythme allant de 16 par planche – dans de petites fenĂȘtres espacĂ©es les unes des autres – Ă  quelques grandes doubles pages. Pas un mot ! Cet exercice hors norme a lors de sa sortie, provoquĂ© chez nombre de lecteurs un vĂ©ritable Ă©moi esthĂ©tique ainsi qu’un choc intellectuel gĂ©nĂ©rĂ© par la force de son thĂšme. * ⇒ Lire la suite Roi ours – Mobidic Delcourt – 110 pages – €* Le pitch Xipil est une jeune fille de chef promise au sacrifice par son propre pĂšre au dieu CaĂŻman. Mais Roi Ours ne voit pas les choses de la mĂȘme maniĂšre, libĂšre la jeune fille et l’emmĂšne avec lui. En agissant ainsi, Roi Ours vole » son offrande au reptile. C’est Ă  lui que la vie de Xipil revient de droit. Trouver un arrangement sera difficile et CaĂŻman compte bien en tirer le maximum de profit. * * Mon avis Roi ours est le premier album – un long one shot » de 108 planches – de Mobidic, une toute jeune auteure qui s’est lancĂ©e courageusement, seule, Ă  l’assaut d’un sacrĂ© travail scĂ©nario, dessin, mise en couleurs. Ne vous fiez pas Ă  la couverture. J’ai cru au dĂ©part qu’il s’agissait d’une nouvelle adaptation du livre de la jungle, de Kipling. Cependant, s’il y a effectivement du Kipling et mĂȘme beaucoup dans ce magnifique rĂ©cit, il y a surtout du Mobidic, qui n’est pas du Melville !, mais juste le surnom de l’auteure dont le vĂ©ritable nom reste pour moi mystĂ©rieux Ă  ce jour
. Si cette histoire se passe dans la forĂȘt profonde, on imagine trĂšs vite qu’il s’agit plutĂŽt d’une forĂȘt sud amĂ©ricaine. ⇒ Lire la suite Santa Claus – Michael Delcourt – 88 pages – 35 €* Le pitch Il y a bien longtemps
 Ark le bĂ»cheron trouve un nouveau-nĂ© abandonnĂ© qu’il confie Ă  la reine des Nymphes.. Une fois adulte, Claus retourne vivre parmi les humains et fait leur bonheur en distribuant des jouets qu’il fabrique lui-mĂȘme. Mais les forces du Mal, voyant d’un trĂšs mauvais oeil cette popularitĂ© auprĂšs des enfants, tenteront de dĂ©truire l’esprit de NoĂ«l Mon avis Ce magnifique livre d’un format exceptionnel 36*27 il aura du mal çà loger dans votre bibliothĂšque est certainement un des plus beaux livres sur NoĂ«l que j’ai eu le plaisir de lire dans ma vie. Si je dis lire, c’est qu’il s’agit de l’adaptation d’un roman de L. Frank Baum, auteur par ailleurs il y a un siĂšcle du Magicien d’Oz, et que le texte a donc autant d’importance que l’image il vous faudra deux bonnes heures pour lire les 88 pages au format gĂ©ant. * * Il s’agit d’une longue histoire, merveilleuse, qui se dĂ©roule dans un univers trĂšs HĂ©roĂŻc Fantasy. Elle vous permettra de passer de merveilleux instants avec vos enfants – mais c’est aussi pour les adultes, il y a mĂȘme des passages qui font un peu peur, comme dans tous les meilleurs contes ! – Ă  dĂ©couvrir le vĂ©ritable destin du pĂšre NoĂ«l. ⇒ Lire la suite Shi – Zidrou & JosĂ© Homs Dargaud – 4 volumes * 56 pages – €* Le pitch Pour cacher un scandale qui pourrait nuire Ă  la prestigieuse Exposition universelle, le cadavre d’un nourrisson est enterrĂ© dans les jardins du lieu qui accueille cet Ă©vĂ©nement. Deux femmes, une noble anglaise et une Japonaise, la mĂšre de l’enfant, partent en croisade contre l’Empire britannique pour Ă©lucider ce crime. Entre sociĂ©tĂ© secrĂšte et manipulation corruptrice, les deux jeunes femmes que rien ne lie vont s’unir pour exposer la face cachĂ©e d’une machination infernale. Mon avis Le problĂšme, avec la BD actuelle, c’est qu’à part quelques albums rĂ©alisĂ©s en one shot » oĂč l’histoire est bouclĂ©e en un seul Ă©pisode, la plupart des rĂ©cits se dĂ©roulent sur plusieurs tomes. Alors, quand vous tombez dĂšs sa sortie sur le premier volume d’une saga qui dĂ©marre et qui vous enchante, c’est une frustration totale. La frustration du lecteur de BD, tatatam ! Malheureusement – ou heureusement ! -, c’est ce qui vient de m’arriver avec le premier album de Shi. Pourtant, l’éditeur Dargaud, que je retrouve vraiment souvent en signature des albums qui comptent en ce moment m’avait bien prĂ©venu puisqu’en quatriĂšme de couverture, il est mentionnĂ© Un premier cycle en 4 tomes ».* * Aaargh ! Mais que cela ne vous empĂȘche pas de vous lancer sur la trace de Shi, il serait vraiment trop dommage d’attendre plusieurs annĂ©es ! Mais pourquoi Shi, me direz-vous ? A ce propos, c’est le seul ratage de cet entreprise le titre est nul, rien que pour la prononciation, si vous voyez ce que je veux dire
 Parce qu’il y a deux excellents capitaines Ă  bord ! Zidrou est aux commandes du scĂ©nario, et c’est un gage de qualitĂ©. L’auteur de La lumiĂšre de BornĂ©o, le Spirou & Fantasio paru en 2016, il s’éclate visiblement ici dans une histoire en flash-back, une plongĂ©e en 1851 dans le Londres victorien de l’exposition universelle.* * ⇒ Lire la suite Kililana song – L’intĂ©grale – Benjamin Flao Futuropolis – 272 pages – 28 €* Le pitch Dans l’archipel de Lamu, au large du Kenya, Naim, un orphelin de 11 ans habite chez sa tante MaĂŻmounia, qu’il adore. Refusant d’aller Ă  l’école coranique car peu enclin Ă  la discipline, il prĂ©fĂšre l’école buissonniĂšre, et malgrĂ© son frĂšre Hassan qui le course rĂ©guliĂšrement, il passe son temps Ă  flĂąner, dĂ©ambuler et traĂźner dans les faubourgs de la ville, vivant de petites magouilles. D’un naturel curieux, ouvert Ă  la vie et aux autres, chaque moment de ses journĂ©es, chaque rencontre qu’il fait, lui donnent matiĂšre Ă  rĂ©flĂ©chir avec le bon sens qui le caractĂ©rise. Il croise ainsi GĂŒnter, un capitaine de marine hollandais, Ă©chouĂ© sur ces cĂŽtes pour cause de trafic illicite de hasch, qui se doit de trouver dare-dare 70 000 dollars afin de rĂ©cupĂ©rer et son navire et ses papiers. Mon avis un rĂ©cit en deux tomes, 250 planches au soleil du Kenya. Je ne connaissais pas Benjamin Flao, avant qu’on m’offre cette bande dessinĂ©e, et c’est pour moi une vĂ©ritable rĂ©vĂ©lation qui, j’en suis, heureux, Ă  rencontrĂ© un vĂ©ritable public. Le premier tome de l’histoire est, toutes proportions gardĂ©es, le plus rĂ©ussi, car l’auteur consacre beaucoup plus de temps Ă  ses personnages, Ă  ses paysages et Ă  ses ambiances qu’à l’histoire elle-mĂȘme. Elle n’a, je pense, de toute façon qu’une importance toute relative. * Cette plongĂ©e dans le Kenya de la cĂŽte est une vĂ©ritable immersion. GrĂące Ă  aux planches somptueuses mises en couleur Ă  l’aquarelle par Benjamin Flao, mais aussi Ă  sa capacitĂ© Ă  chroniquer le quotidien des principaux personnages dont NaĂŻm, ce petit garçon qui sert de fil rouge Ă  l’histoire, j’ai Ă©tĂ© embarquĂ© comme rarement dans un ailleurs » que je ne connaissais pas, et que j’ai maintenant l’impression d’avoir un peu abordĂ©, par la mer bien sĂ»r. * ⇒ Lire la suite Le chĂąteau des Ă©toiles – Alex Alice Rue de SĂšvres – 4 volumes * 64 pages* Le pitch A la fin du XIXe siĂšcle, la communautĂ© scientifique pense l’espace fait d’éther, qui, utilisĂ©e comme Ă©nergie, permettrait d’explorer le ciel. 1868, Marie Dulac, scientifique qui a consacrĂ© sa vie Ă  la recherche de l’éther, s’élĂšve en montgolfiĂšre pour ce qui doit ĂȘtre le vol du succĂšs elle atteindra l’éther
 mais personne ne pourra en attester, elle ne survivra pas au vol. Seuls son mari, Ă©galement professeur, et son fils SĂ©raphin, restent dĂ©tenteurs de ses recherches et de son savoir. Un an plus tard, SĂ©raphin et son pĂšre reçoivent une mystĂ©rieuse lettre faisant allusion au carnet de la mĂšre de SĂ©raphin les invitant au chĂąteau du roi de BaviĂšre. Celui-ci, fou ou visionnaire, financera les recherches sur l’éther. En parallĂšle, Bismark, prince de la Prusse voisine, fera tout pour placer le royaume de BaviĂšre sous sa tutelle. Mon avis TrĂšs souvent, c’est la 4Ăšme de couverture qui donne envie au lecteur d’en savoir plus et Ă  fouiller Ă  l’intĂ©rieur
 Mais parfois, plus rarement souvent pour une BD, l’Ɠil est attirĂ© par une couverture de livre singuliĂšre un dessin, des couleurs, une mise en page singuliĂšres, qui poussent le lecteur Ă  l’affĂ»t Ă  tourner la page – enfin
 la couverture – et Ă  s’intĂ©resser au contenu. C’est le cas du ChĂąteau des Ă©toiles. * * Regardez cette couverture dessinĂ©e Ă  l’ancienne », avec une mise en page steampunk qui fait expressĂ©ment rĂ©fĂ©rence aux livres d’aventures de la fin du XIX° siĂšcle. HabillĂ©e de couleurs pastels dont la douceur tranche avec la quasi totalitĂ© de ce que propose habituellement le marchĂ© littĂ©raire deux mots qui, je tiens Ă  le prĂ©ciser, n’ont rien d’antinomiques
 n’est-elle pas intrigante ? Ne donne-t-elle pas envie d’en voir plus ? Oui ? Eh bien vous avez raison, suivez votre instinct et mon conseil ! tournez la couverture ! Vous plongerez alors dans une drĂŽle d’oeuvre d’art
 * * ⇒ Lire la suite La vengeance du Comte Skarbek – Yves Sente & G. Rosinski Dargaud – L’intĂ©grale 128 pages – 25 €* Le pitch On dit qu’une bonne vengeance peut attendre. C’est faux. Une bonne vengeance doit attendre. Pour se prĂ©parer. Pour se dĂ©guster. Pour surprendre. Combien d’annĂ©es d’injustice subie auront Ă©tĂ© nĂ©cessaires au trĂšs civilisĂ© Comte Skarbek pour que son unique main se ferme en poing vengeur ? Toutes les rĂ©ponses ont Ă©tĂ© transcrites en 1843 dans un diptyque. Toutes. Mon avis Quant deux grands de la BD dĂ©cident de travailler ensemble, on a toujours un peu peur d’ĂȘtre déçu, que 1 + 1 ne fassent pas 2. Cependant, parfois, 1 + 1 font 3, et c’est superbe. VoilĂ  ce qui est arrivĂ© en 2008 Ă  Yves Sente et Grzegorz dit Greg Rosinski, lorsqu’ils se sont lancĂ©s dans cette longue histoire en 128 planches. La vengeance du Comte Skarbeck a Ă©tĂ© publiĂ©e dans un premier tome en deux volumes, mais il faut absolument l’acheter dans sa version IntĂ©grale » rĂ©unissant les deux albums d’occasion, l’ouvrage est malheureusement Ă©puisĂ©. * * Le format de l’intĂ©grale est en effet beaucoup plus grand qu’un album normal cm. Cela permet de mettre en valeur de maniĂšre Ă©vidente et indispensable le travail graphique de Rosinski, sur un trĂšs beau papier au grammage Ă©pais, et l’éditeur a ajoutĂ© un carnet de croquis de 18 pages pour clore le volume. ⇒ Lire la suite AbĂ©lard – Renaud DilliĂšs & RĂ©gis HautiĂšre Dargaud – 2 volumes * 2*62 pages* Le pitch Pour sĂ©duire la jolie Épilie, AbĂ©lard ne voit qu’une solution lui dĂ©crocher la lune ! Direction l’AmĂ©rique, le pays qui a inventĂ© les machines volantes. ArmĂ© de son banjo et de son chapeau Ă  proverbes, il se lance sur les routes de campagne, rencontre des Tsiganes, puis Gaston, un ours grincheux avec qui il va partager un bon bout de chemin. Mon avis Attention ceci est un petit chef-d’oeuvre, mais surtout un OVNI ! Surtout ne vous fiez pas aux illustrations de cette bande dessinĂ©e en deux tomes qui ne ressemble Ă  aucune autre, car vous risquez de vous tromper complĂštement de cible ! Le dessin de Renaud DiellĂšs, trĂšs grandes cases aux dessins qui semblent d’une grande naĂŻvetĂ© et aux couleurs pastel, laissent Ă  penser que l’ouvrage est destinĂ© Ă  des enfants de 3 Ă  disons
 7 ans. Mais en fait, pas du tout ! Ne faites pas lire ça Ă  un bout de chou, il risque de ne rien y comprendre ou, pire, d’en sortir un brin traumatisĂ© car l’histoire ne s’adresse pas aux tout-petits. * ⇒ Lire la suite Dorian Gray – Corominas Galerie Daniel Maghen – 90 pages – € * Le pitch Dorian Gray, jeune dandy sĂ©ducteur et mondain, a fait ce vƓu insensĂ© garder toujours l’éclat de sa beautĂ©, tandis que le visage peint sur la toile par son ami Basil assumerait le fardeau de ses passions et de ses pĂ©chĂ©s. Et de fait, seul vieillit le portrait oĂč se peint l’ñme noire de Dorian qui, bien plus tard, dira au peintre Chacun de nous porte en soi le ciel et l’enfer. » Mon avis Il s’agit d’une adaptation tout Ă  fait fidĂšle de l’oeuvre majeure d’Oscar Wilde, Le portrait de Dorian Gray, dont je ne vous ferais pas l’injure de rappeler l’intrigue. Et c’est une rĂ©ussite absolue, car si l’essence du roman est lĂ , elle magnifiĂ©e par des illustrations d’une beautĂ© somptueuse . * * C’est une BD, bien sĂ»r, mais c’est avant tout une oeuvre d’art. 68 planches de graphismes superbes, mais surtout, surtout, des centaines de tableaux absolument splendides, pour autant de de vignettes peintes Ă  l’aquarelle, de la simple case Ă  la pleine planche, dans une mise en page dĂ©structurĂ©e, mais extrĂȘmement lisible ⇒ Lire la suite Le dernier pharaon – François Schuiten & Laurent Durieux Dargaud – 92 pages – € Le pitch Par Horus, demeure ! » Le souvenir de la Grande Pyramide hante Ă  nouveau Mortimer. Ses cauchemars commencent le jour oĂč il Ă©tudie d’étranges radiations qui s’échappent du Palais de Justice de Bruxelles un puissant champ magnĂ©tique provoque des aurores borĂ©ales, des pannes dans les circuits Ă©lectroniques et d’épouvantables hallucinations chez ceux qui y sont exposĂ©s. La ville est aussitĂŽt Ă©vacuĂ©e et enceinte d’un haut mur. Pour venir Ă  bout du rayonnement, l’armĂ©e a conçu un plan qui met en pĂ©ril l’avenir du monde. Pour Blake et Mortimer, malgrĂ© leurs vieilles querelles, malgrĂ© leur Ăąge, il va s’agir de repartir Ă  l’aventure, vers une Bruxelles abandonnĂ©e pour tenter encore une fois de sauver le monde. Et s’apercevoir que la zone interdite n’est pas si abandonnĂ©e que cela. Ce qu’ils trouveront lĂ  est en lien avec leur aventure passĂ©e, celle qui les avait menĂ©s au temps de leur jeunesse, vers les mystĂšres de la Grande Pyramide. Mon avis Pour beaucoup, un album de Blake et Mortimer scĂ©narisĂ© en partie et dessinĂ© par François Schuiten relevait du pur fantasme. Et pourtant, il l’a fait ! Vous imaginez avec quelle curiositĂ© – mais aussi quelle apprĂ©hension – j’ai ouvert le volume dont la magnifique – splendide ! – couverture me narguait depuis au moins
 deux minutes oui, impossible d’attendre, j’ai craquĂ© !. * ⇒ Lire la suite ♠ Les autres sĂ©lections du Tourne Page consacrĂ©es Ă  la BD ♠ Les grandes sĂ©ries et sagas de la BD Tintin, AstĂ©rix, Lucky Luke, Spirou les meilleurs classiques de la BD BD les meilleurs romans graphiques BD adultes le meilleur du one shot Lectures vacances le tour du monde en 12 BD Les meilleures BD Ă  offrir pour NoĂ«l Rappel le modĂšle Ă©conomique du Tourne Page repose sur le principe de l’affiliation. En cliquant sur le lien permettant d’accĂ©der au partenaire du Tourne Page, Amazon, pour acquĂ©rir un livre conseillĂ©, le visiteur permet au Tourne Page de percevoir une commission sur le chiffre d’affaires rĂ©alisĂ© par son intermĂ©diaire. Le Tourne Page a Ă©tĂ© créé pour la promotion du livre et de la lecture. Pour que l’entreprise puisse vivre et prospĂ©rer elle reprĂ©sente un investissement en temps quotidien considĂ©rable mais aussi pour qu’elle garde son indĂ©pendance, il est essentiel que les visiteurs passent par ces liens pour acheter les livres qu’ils ont identifiĂ©s sur le site.
BANDEDESSINÉE - Marvel et DC lui doivent Ă©normĂ©ment. Le dessinateur amĂ©ricain George Perez, figure trĂšs apprĂ©ciĂ©e du monde des comics de
[FRENCH] Le dessinateur Carlos Meglia, nĂ© en 1957, est mort le 14 aoĂ»t, des suites d’un malaise cardiaque. D’origine argentine Carlos Meglia aura su s’intĂ©resser Ă  diffĂ©rentes Ă©coles de BD, peut-ĂȘtre parce qu’il a dĂ©butĂ© d’abord en tant qu’illustrateur, en 1974. Pendant neuf il oeuvrera ainsi pour des sujets aussi divers que Don Quichotte », La Bible Pour Enfants » ou encore des images de science-fiction, d’actualitĂ©s sportives ou, enfin, d’humour, style dans lequel sa maĂźtrise de la caricature peut s’exprimer pleinement. Ce n’est qu’en 1983 qu’il publie ses premiĂšres vĂ©ritables BD, tout en se tournant vers l’animation. Dans la seconde moitiĂ© des annĂ©es 80, il est prĂȘt Ă  faire de la Bande-DessinĂ©e son activitĂ© principale. Il fait Ă©quipe avec un autre Carlos Trillo pour lancer des concepts comme Cybersix. Paradoxalement dans les annĂ©es 90, alors qu’il traverse l’Atlantique pour s’installer en Espagne, il commence Ă  travailler pour le marchĂ© amĂ©ricain. On croise alors son style sur des sĂ©ries comme Star Wars Underworld ou Superma/Tarzan Dark Horse, Monster World ou Adventures Of Superman, Superman Infinite City DC et mĂȘme un peu de Marvel Elektra. Il illustrera aussi un Ă©pisode entier de Crimson, se substituant Ă  Humberto Ramos. Et pour cause Meglia est un modĂšle pour Ramos et la filiation entre leurs deux styles est Ă©vidente Ramos Ă©tant le premier Ă  le reconnaĂźtre comme mentor. En fait Meglia fut mĂȘme une inspiration majeure pour bon nombre de dessinateurs sud-amĂ©ricains on citera Ă©galement Francisco Herrera. Ses Ă©pisodes d’Adventures of Superman la saga du Superbaby, Adv. of Superman, en 2002 le feront cependant mĂ©connaĂźtre par une partie du lectorat le dessin est de piĂ©tre qualitĂ© et, fait rarissime, l’éditeur Eddie Berganza s’en excusera alors publiquement. Mais l’explication n’a rien Ă  voir avec une baisse de niveau de l’auteur. En vĂ©ritĂ© Meglia est entretemps retournĂ© s’installer en Argentine. Hors, en 2002, ce pays est secouĂ© par des Ă©meutes alors qu’il commence Ă  travailler sur ces Ă©pisodes, il est obligĂ© de fuir jusqu’au Mexique oĂč on lui prĂȘte alors un atelier pour qu’il puisse tenir, tant bien que mal, les dĂ©lais. Bien plus qu’un passage Ă  vide, ces Ă©pisodes il est vrai peu reprĂ©sentatifs de son niveau habituel sont nĂ©anmoins un tĂ©moignage de son attachement Ă  sa profession lĂ  oĂč la plupart des artistes se seraient retranchĂ©s derriĂšre l’actualitĂ© terrible du moment, Meglia aura fait son possible pour tenir ses engagements envers son Ă©diteur, dans des conditions qu’on comprendra. Ceci donner la mesure de l’homme au delĂ  de l’artiste
 Plus tardivement on l’avait vu travailler pour l’éditeur français Soleil ou il avait co-créé Cañari » avec Crisse.
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  • dessinateur de bd tourne vers la science fiction